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Par deepdelver le 19 Septembre 2012 à 12:00
Ce deuxième article relatera la descente de la vallée d'Ossoue jusqu'à la beregrie de Toussaous, après la sortir du parc naturel régional (PNR des Pyrénées), soit, pauses comprises, environ 2 heures 30 minutes de marche. Une descente en pente douce (on domine la vallée), mais sans ombre.
Environ 30 minutes après le départ du lac d'Ossoue, on arrive en vue de la cabane de Lourdes, qui peut servir d'abri. Au-delà de cette cabane, un sentier mène au lac de Bernatoire, en territoire espagnol.
Cette cabane se divise en 2 parties, l'une réservé au berger, l'autre aux randonneurs. J'y croise un groupe avec lequel j'avais eu l'occasion de faire des parties de belote à Baysselance. Il s'arrêteront ce soir-là aux granges de Holle, et je les reverrai le lendemain matin, dans des circonstances particulières. Pour cette fois-là, je ne m'attarde pas, passe de l'autre côté du versant (s'il y a un versant) et me dirige vers la cabane de Sausse-Dessus.
En chemin, je me retourne et en profite pour prendre ce magnifique panorama sur la vallée d'Ossoue. Je ne regrette vraiment pas de ne pas avoir pris la piste depuis le barrage, mais il commence à faire chaud (11 heures du matin)
La vallée d'Ossoue en plus grand
Je croise cette marmotte sur le chemin, juste à l'approche d'un virage, alors qu'elle était à 5 mètres de moi. Je m'arrête, bien sûr, pour l'observer et ne pas faire de bruit. Elle revient vers son terrier et me jette un dernier regard avant de s'y engouffrer.
Un vallon encore plus encaissé pour arriver à la cabane de Sausse-Dessus (eh oui, au bout de la flèche !). Le coin est vraiment vert, mais cela manque d'ombre (ah bon, je l'ai déjà dit ?).
La voilà la cabane, où je me pose un peu pour découvrir l'intérieur, très spartiate : derrière la porte d'entrée, une table, deux ou trois chaises, une cheminée. Une cloison sépare cette pièce de la chambre, où gît un lit en fer, sans matelas bien sûr. Le sol est en ciment, donc poussiéreux, mais au moins on est à l'abri.
Juste après la cabane, on traverse ce petit torrent. L'Espagne est juste derrière ces montagnes.
Environ 30 minutes après la cabane, on quitte le PNR (pas signalé, mais les premiers arbres indiquent qu'on n'est pas loin de la frontière). Une dernière vue sur la vallée d'Ossoue, car maintenant je vais bien descendre vers les granges de Holle.
Il est 12h45, cela fait presque 5 heure sque je suis parti du refuge, le soleil est pratiquement à son zénith. Je subis la chaleur et eéprouve de la fatigue. Heureusement, j'arrive à la bergerie de Toussaous.
Une petite table, des bancs, mais surtout de la fraîcheur : il ne m'en faut pas plus pour que je m'arrête. Je déjeune du pique-nique pris à Baysselance et me repose tant bien que mal, pendant 45 minutes. Mais il me faut repartir, car j'ai encore du chemin à faire jusqu'à Saugué, et les premiers nuages annonciateurs d'orage arrivent.
À ce propos, quand vous arrivez à la cabane depuis Ossoue, pensez bien à prendre le chemin qui descend à gauche, le balisage n'étant pas très évident à cet endroit.
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Par deepdelver le 26 Septembre 2012 à 12:00
13h30, il est temps de repartir, il y a encore beaucoup de marche à faire. Dont une bonne descente sur les granges de Holle, avant de remonter sur le plateau de Saugué.
Quelques minutes après mon départ de Toussaous, je croise des bénévoles de la FFRP que repassent un coup de pinceau sur les marques du GR. Un seau de peinture blanche, un seau de peinture rouge, et les pochoirs adéquats (tout droit, tourne à gauche, tourne à droite, mauvais chemin). Je discute un peu avec eux, évoquant notamment le balisage peu évident à la cabane de Toussaous. Puis je poursuis mon chemin.
On descend assez franchement jusqu'au granges, où je laisse mon couple de randonneurs. Il est 14h45, le temps commence à bien se couvrir. Je contourne l'habitation en suivant le murte, franchit un petit ruisseau en sous-bois, traverse la route de la vallée et remonte en face vers le Turon de Tésy. Je presse le pas car le temps se dégrade assez rapidement.
Je croise un autre groupe de bénévoles de la FFRP (3 hommes d'âge mûr dans le premier cas, 2 femmes et un jeune garçon cette fois-ci).
Arrivé au Turon, je me retourne et prends une photo vite fait du cirque de Gavarnie : les nuages envahissent déjà la vallée.
Et c'est alors que commence la portion la moins agréable : en plein dans les nuages, sous la pluie, je ne voie pas à 10 mètres. Je dois faire très attention de ne pas me perdre et ne souhaite qu'une chose : arriver au gîte pour être à l'abri (pas d'arbres ou de forêt ici). Très pénible, j'arrive tout de même au gîte vers 16h. Mauvaise surprise : le gîte n'est pas ouvert. Eh oui, on n'est pas encore en haute saison (juillet-août), la propriétaire attend donc la fin d'après-midi pour ouvrir aux randonneurs, qui doivent également préparer leurs repas (pas de demi-pension non plus).
En attendant l'ouverture du gîte, je m'abrite tant bien que mal sur le seuil de l'entrée. Heureusement, mon sac reste au sec. Je prend cette photo de Gavarnie sous l'orage, et j'attends, j'attends.
Intrigué par la présence de bâtons de marche, et profitant d'uen relative accalmie, je fais le tour du bâtiment et retrouve ainsi mes deux randonneurs retraités nantais. On discute sous la pente du toit et on attend ensemble.
Sur les coups de 17h, l'orage s'éloigne, on peut sortir la tête. On se rend bien compte que la vue est magnifique, mais on attend toujours l'ouverture (la propriétaire ne répond pas à nos appels).
La vallée de Luz sous l'orage en plus grand
Après le panorama sur l'est, regardons au sud, vers le cirque de Gavarnie.
Le cirque de Gavarnie en plus grand
Enfin, vers 17h30, la gérante arrive pour nous ouvrir. Il fait frais dans le gîte, mais au moins nos affaires sont au sec. Nous 3, nous installons dans la chambre dortoir du rez-de-chaussée, et nous allumons un feu de cheminée pour faire sécher nos chaussures (particulièrement appréciable) et réchauffer l'atmosphère. En fin d'après-midi, d'autres randonneurs arrivent, mais en voiture, et s'installent au premier étage. On déjeune tranquillement (brandade de morue et poulet pour ma part) et chacun va se coucher. J'appréhende un peu la journée du lendemain : encore 7 heures de marche jusqu'à Luz-Saint-Sauveur, et le temps est prévu bien gris.
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Par deepdelver le 3 Octobre 2012 à 12:00
Normalement, l'étape du jour, à remonter vers Luz, aurait fait 7 heures de marche. Mais je ne l'ai pas fait. Pourquoi ? Parce que je n'étais vraiment pas en grande forme : mon attente de 90 minutes sous la pluie à Saugué, un repas peut-être un peu trop copieux, une chambre fraîche, et un temps plus que maussade (il pleuvait en tout début de matinée, puis le ciel est resté bien bas) ont fait que je n'ai quasiment pas dormi de la nuit, et que je n'ai rien pu avaler au petit-déjeuner. Les autres randonneurs présents au gîte, qui disposaient d'uen voiture, ont bien voulu m'emmener jusqu'à Gavarnie pour que je prenne un bus me déposant à Luz.
Dans l'attente du bus, je n'ai même pas pu spécialement me réchauffer dans un bar, il n'y avait pratiquement pas de commerces ouverts. Une fois arrivé à Luz, j'ai déjeuné de meilleur appêtit une pizza, puis j'ai été déposer mes affaires au gîte d'étape avant de me promener dans Luz.
Le GR passe au pied de la chapelle Solférino, puis pratiquement juste devant le gîte symbolisé par une punaise. Le plan en plus grand
Je me dirige d'abors vers le château Sainte-Marie, afin d'avoir une vue d'ensemble sur la région.
De là-haut, la vue sur Luz est vraiment pas mal : Cliquez pour l'admirer
La prochaine étape mène à l'église Saint-André, abusivement appelé église des Templiers, puisqu'elle est fortifiée. Une vue rapprochée depuis le château :
Un dernier regard vers l'est, et Barèges (hébergement du lendemain)
...et on redescend dans la vallée (le chemin d'accès au château serpente bien , c'était la montée du jour).
Je reviens donc dans le centre de Luz pour visiter l'église, dont une plaque historique situe le contexte.
c'est à se demander si on entre dans un château-fort ou un bâtiment religieux, vu le système de défense !
Le tympan roman me fait beaucoup penser au Puy-en-Velay.
Une très belle fresque sur la voûte de la tour de l'Arsenal (entrée de l'église).
L'église vue de derrière.
Quelques photos prises dans le village, avant de me diriger vers la chapelle Solférino.
La chapelle Sainte-Barbe et le lavoir sont juste à côté du gîte d'étape, sur le chemin menant au GR.
10 minutes de marche, avec une petite montée mène donc à la chapelle Solférino, dans laquelle l'empereur Napoléon III et sa femme (en cure thermale) se sont recueillis.
Un espace vert propice à la détente et au repos, même si certains arbres ne sont pas contents ;)
Mais surtout, on a encore une très belle vue sur Luz (et le château Sainte-Marie).
Il est maintenant temps de revenir au gîte, en prenant soin de bien repérer le point de départ du GR pour le lendemain.
Une photo de la façade du gîte, où je partegerai un dortoir avec les randonneurs nantais. Un repas (et repos) bien reconstituant et je vais pouvoir repartir.
La journée du lendemain est encore annoncée avec un plafond nuageux bien bas, mais sans pluie. En tout cas, ce sera une petite étape (3 à 4 heures de marche), idéal pour se relancer.
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