Le lendemain, c'est l'étape la plus courte du circuit (2 heures de marche sur le GR en tant que tel), mais on peut faire une montée fortement recommandée au Petit Vignemale pour avoir un superbe panorama sur la chaîne pyrénéenne. Cela fait au total environ 5 km de marche, mais c'est pas tout plat !

600 m de dénivelé jusqu'à la Hourquette d'Ossoue (point culminant du GR), sans végétation, il faut mieux partir tôt. Le parcours en plus grand.

On ne marche pas longtemps, et la montée est régulière. Mais ça essoufle tout de même, puisque ça grimpe sans arrêt. Le profil de l'étape en plus grand

Lever tôt donc, pour un départ à 8h20. Le soleil découpe très bien le Vignemale, et au moins, comme je pars à gauche, je resterai longtemps à l'ombre.

Voici à quoi ressemble le refuge des Oulettes de Gaube, qui s'inscrit harmonieusement dans le paysage. Le réfectoire est au rez-de-chaussée (à gauche sur la photo), les dortoirs à l'étage. La porte de droite donne accès à la salle hors-sac. Comme vous le voyez, les derniers randonneurs s'apprêtent à partir.

Je commence la grimpette dans la frâicheur. Après avoir traversé un pierrier, je passe devant ce bosquet de rhododendrons.

Juste après avoir franchi un petit torrent, petite pause. Le refuge est déjà petit, signe d'une bonne élévation, et on domine la plaine devant le glacier du Vignemale.

Après 50 minutes de marche, et alors que j'ai rattrapé un petit groupe de randonneurs a priori jeunes retraités, on arrive à la bifurcation d'Arraillé. Soit on part à gauche vers le col susnommé (cela permet ensuite de revenir sur Cauterets), soit on part à droite vers la Hourquette d'Ossoue. Le groupe prendra la première option, moi la seconde. J'en profite pour me faire photographier sur fond du plus haut pic pyrénéen.

Quelques instants plus tard, je passe devant les lacs d'Arraillé, qui n'ont pas complètement dégelés.

Alors que je viens de faire une petite boucle (le marquage n'est pas forcément toujours facile à suivre, surtout quand le soleil s'est enfin élevé au-dessus des montagnes et commence à réchauffer l'atmosphère), la montée continuelle me fait arrêter a peu près toutes les 10 minutes. Je me retourne et peux admirer la vue sur le lac de Gaube, encore bien à l'ombre.

Le sentier, avec ses nombreux lacets, est maintenant clairement visible. Le refuge des Oulettes, ainsi que le lac, font vraiment tout petits.

J'arrive dans la dernière ligne droite, le col des Hourquettes d'Ossoue et le Petit Vignemale sont face à moi. Une dernière traversée de névé (comme il y a du passage, les pas sont bien marqués) et ce sera bon.

Me voilà donc arrivé au col, après 2 heures de montée ininterrompue. On voit le refuge de Baysselance se découper sur fond de massif d'Ossoue. Après une pause bien méritée, je décide de monter au Petit Vignemale.

Une heure de montée, et je décide de m'arrêter. D'une part parce que la sente n'est plus présente, d'autre part parce que j'arrive à un grand névé, enfin parce que je souffre du vertige. J'ai néanmoins bien grimpé et ai une magnifique vue sur la vallée de Gaube et la montée à la Hourquette (cliquez pour avoir en plus grand).

De l'autre côté (vallée d'Ossoue), la petite croix de Baysselance se perd dans le massif.

Je redescends prudemment jusqu'au col. Cette vue vous permet d'apprécier la montée. Il est 12h15, l'heure de se restaurer avant de rejoindre tranquillement le refuge.

 Le cairn symbolisant le passage du col, et derrière le Vignemale. Belle vue, non ?

Mon petit coin pique-nique. J'ai été très tranquille, les randonneurs arrivant avec parcimonie, et je suis à l'abri du vent. En parlant de pique-nique, et à part un seul endroit, j'ai toujours réservé en demi-pension dans mes différents lieux d'hébergement, pour ne pas avoir de nourriture à transporter sur plusieurs jours, cela fait déjà ça de mois à porter. Et je ne le regrette pas.