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Arrens – Luchon
Descriptif du topo-guide :
Le sentier franchit plusieurs cols dépassant les 2000 mètres, qui offrent de magnifiques points de vue sur le Pic du Midi de Bigorre, le Pic Long ou le Pic de Bacanère. Mais il longe aussi des bassins au doux relief, ouverts à la lumière comme à Luz-St-Sauveur ou Bagnères-de-Luchon. Sur ce parcours varié, le randonneur avance de panoramas en sites célèbres (Gavarnie), de stations réputées en villages typiques. Il traverse des vallées où les activités pastorales sont de vieille tradition.
D'ouest en est, d'Arrens à Luchon, cet itinéraire réserve 15 jours de bonheur aux amoureux de la montagne.Fait en 2011 :
- Cauterets → Saint-Lary-Soulan (via Vignemale et Néouvielle) (8 jours de marche)
Fait en 2019 :
- Gîte des Viellettes → Luz-Saint-Sauveur (2 jours de marche)
Fait en 2022 :
- Luz-Saint-Sauveur → Vieille-Aure (4 jours de marche)
Fait en 2023 :
- Vielle-Aure → Bagnères-de-Luchon (4 jours de marche)
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Par deepdelver le 8 Août 2012 à 13:30
Pour commencer ma découverte du GR 10, j'ai choisi de faire la portion centrale entre Cauterets et Luchon, soit 12 jours de marche (je n'en ferai finalement que 8).
En ce début d'été, je prends donc le train de Montparnasse et arrive à la ville thermale (après trajet final en bus) au bout de 7 heures de route (correspondance incluse). Arrivée à la gare classée monument historique, je recherche tout d'abord mon lieu d'hébergement : le Cluquet (qui est plus un camping qu'un gîte). Après une perte de temps en me rendant à une mauvaise adresse (je suis parti au sud alors qu'il était situé au nord du village), je pose mon sac dans le bungalow qui m'est assigné puis pars faire quelques emplettes alimentaires pour les jours à venir, et visiter par la même occasion la ville thermale.
Voici à quoi ressemble le bungalow dans lequel je logeais (porte de droite) : 2-3 lits de camps, des armoires avec des couvertures, une table pour poser les affaires. Spartiate, mais suffisant. Un bâtiment commun, constitué de trois pièces (douche, sanitaires, cuisine) permet de se restaurer. Ma trousse de toilette sèche sur la rambarde, mon gel douche s'étant ouvert pendant le transport.
La vue depuis le préau du bâtiment principal (on distingue à droite la cabane où je dormais). Très calme, même si je ne réussirai pas à m'endormir tout de suite, bal des pompiers oblige.
Promenons-nous maintenant dans les rues de Cauterets.
Comme l'illustre ces photos de rue (l'hôtel de ville, la place du maréchal Foch et la rue de la Raillère), l'architecture est typique des villes thermales : maisons colorées, balcons et grilles en fer forgé. On se croirait presque plus à Paris qu'au fin fond des Pyrénées !
L'église Notre-Dame ne manque pas d'allure.
À droite, les thermes de César. Au centre, l'église Notre-Dame. À gauche, le chemin du GR. J'ai repéré mon point de départ (pas forcément évident, même si les thermes sont facilement repérables), je peux donc aller me coucher tranquillement.
1 commentaire -
Par deepdelver le 15 Août 2012 à 12:00
Je commence donc mon début de périple par une sacré journée : 1400m de dénivelé positif, 6 heures de marche effective. Autant dire qu'il faut se lever tôt (je pars en plus plein sud).
Une vue aérienne du tracé, que vous pouvez voir en plus grand en cliquant.
Dans le détail, voici les différents points de passage :
Cliquez ici pour le voir en plus grand. Au total, cela fait environ 13 km parcourus.
Je pars donc dès 8h30, empruntant la route menant dans le centre du village. Au loin se découpe la gare routière (la gare ferroviaire) de Cauterets, tout en bois, du début du XXe siècle.
Me voici arrivé devant les themres de César, contournés par la gauche. Le village est encore bien endormi.
On retrouve le départ du GR, déjà repéré la veille, avec une petite montée en sous-bois.
Une montée tranquille, en zigzag mène aux anciennes thermes de Pauze. Cela offre l'occasion de voir une dernière fois Cauterets, au soleil matinal.
Ici, il y a 2 façons de prendre le GR : soit on coupe pour atteindre Luz-Saint-Sauveur, soit on fait un détour par le PNR des Pyrénées. J'ai pris la deuxième option, mais je n'oublie pas la première.
Le chemin devient alors plat, et est dénommé "Chemin des Pères" qui mène paisiblement en une demi-heure jusqu'à ma première cascade de la journée.
Mais avant de découvrir cette cascade, jetons un œil sur la vallée du gave du Marcadau, que je longerai ensuite jusqu'au Pont d'Espagne.
Et voici donc la cascade du Lutour (1h de marche), découverte au soleil levant au-dessus des montagnes. La fraîcheur des embruns fait beaucoup de bien, déjà, en cette journée estivale.
Depuis le hameau de la Raillère, le Chemin des Cascades mène au Pont d'Espagne. Un chemin qui porte très bien son nom, car voici dans l'ordre :
la cascade du Ceriset
la cascade du Pas de l'Ours
la cascade de Boussès
Partant vers l'ouest, donc avec la soleil sur le côté, l'ombre des arbres et la fraîcheur du torrent font du bien, car il faut compter 90 minutes pour rejoindre le pont.
J'atteinds donc enfin le Pont d'Espagne (ancienne frontière entre les deux pays) un peu avant 11h30. Je me pose à l'ombre pour reprendre des forces et admirer le point de rencontre entre le gave du Marcadau et le gave de Gaube.
Voici à quoi ressemble le fameux pont. Certes, il ne paye pas de mine, mais quand on est dessus, quelle magnifique vue !
Mais je ne peux pas rester là, je ne suis qu'à la moitié du chemin. Il me faut donc repartir plein sud, grimper au lac de Gaube puis s'enfoncer dans la vallée jusqu'au refuge.
1 commentaire -
Par deepdelver le 22 Août 2012 à 12:00
Déjà presque 600 mètres de dénivelé positif, il m'en reste le même nombre en m'enfonçant dans la vallée de Gaube. Un chemin pavé plus ou moins régulier, permet de gravir la première ascension (souvenez-vous des chutes de l'arrivée du gave au pont d'Espagne), puis, entre les arbres, on arrive en plaine.
Enfin, après 1 heure de montée, et alors que le soleil est déjà haut, le lac de Gaube apparaît. Comme ce n'est pas ma destination finale (malgré l'auberge à proximité), j'en fait le tour pour déjeuner plus loin. Ce qui ne m'empêche pas d'admirer le lieu.
Tout au fond se détache le Vignemale.
On franchit le gave pour longer le lac sur sa face ouest. Et on y laisse les randonneurs du dimanche.
Ah, le reflet des montagnes...
La faim se fait sentir, mais je souhaite atteindre la cabane du Pinet, un peu plus haute, avant de m'arrêter. Au milieu d'une petit bois, le franchissement du torrent permet de distinguer à nouveau le lac.
La cabane est atteinte, je me pose donc et déjeune tranquillement pendant une demi-heure. Il est maintenant 13h30, il me reste environ 2 heures de marche, à faire en plein après-midi, sans beaucoup d'ombre. Allons, il faut faire contre mauvaise fortune bon cœur et repartir.
Après une demi-heure de marche, je franchis la cascade d'Esplumouse, visible depuis le lac de Gaube (souvenez-vous du trait blanc visible quelques photos plus haut). Sur ce passage, je croisie un petit groupe de randonneurs où une personne semble souffrir de la chaleur. Incapable d'avancer, l'hélicoptère des secours interviens pour un hélitreuillage. Opération impressionnante au milieu de cette vallée, et où le bruit du moteur trouble quelque peu le calme du lieu.
Le lac de Gaube s'éloigne, mais je ne suis pas encore au bout du voyage.
Enfin le Vignemale apparâit dans toute sa splendeur. Il n'y a plus beaucoup d'ombre (2000 m d'altitude) et les jambes commencent à devenir bien lourdes (c'est un premier jour de marche costaud).
Une belle plaine, encore une dernière grimpette (le refuge est derrière la cascade).
La dernière cascade, de plus près.
Enfin le refuge est atteint ! Il est 15h30, je vais pouvoir me poser tranquillement. Je reste sur la terrasse à admirer la vue magnifique qui s'offre à moi.
Le Vignemale dans toute sa majesté, son glacier, et sa plaine. Des randonneurs nantais, que je croiserai souvent dans les jours suivants, me prennent en photo devant le sommet.
J'installe mes affaires dans le dortoir (en plus , étant arrivé tôt, j'ai pu mettre mon sac dans un placard) puis je pars dîner. Pas vraiment de conversation avec mes voisins de table, ils sont tous Espagnols ! La soupe est bien reconstituante, je peux aller me coucher et me reposer.
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