Distance approximative (km)	19
Altitude de départ (m)	661
Altitude d'arrivée (m)	548
Point culminant (m)	1450
Dénivelé positif total (m)	790
Durée estimée	6 h
Durée réelle (pauses incluses)	5 h 45

Suite aux conseils du gérant du moulin, cette étape ne se fera pas par le GR, mais plutôt par le HRP. Et c'est en effet plus intéressant : montée continue jusqu'au point culminant (Roc de France), puis descente rapide sur Las Illas, en Espagne la plupart du temps.

 

Voici le profil (agrandi en cliquant sur l'image).

 

 On rejoint rapidement la frontière, puis c'est un sentier de crête jusqu'au Roc de France. A partir de là, on emprunte la voie d'accès espagnole jusqu'au col du Puits de la Neige. Longue descente en forêt en Espagne pour retrouver le France au col de Lli, et descendre sur Las Illas. (Les vues aériennes sont agrandies en cliquant sur les images)

 

 

 

Départ du moulin à 9h, au soleil. Avec le couple allemand qui dormait avec moi au gîte, nous prendrons le même chemin jusqu'au Puits de la Neige. Le Ribera est bien chantant ce matin.

 

Le moulin dans son cadre verdoyant.

On suit d'abord la route, puis une piste forestière, jusqu'à trouver un cairn et le balisage jaune du HRP. Le sentier monte alors directement sur la crête, dans un paysage magnifique (cf. ci-dessous).

Remarque : quand le sentier rejoint la barrière, passer celle-ci pour rejoindre la piste. Prendre le virage à droite, et le sentier part immédiatement sur la gauche, sur la crête, sur des pelouses dégagées. Bien écouter le descriptif donné par le gérant du moulin, sinon vous perdrez comme moi 5 minutes. Heureusement, des agents forestiers m'ont indiqué la bonne route.

 

Après environ 1 heure 30 de marche, on rejoint le frontière. On aperçoit alors le lac artificiel de Boadella, et la Méditerranée ! Mais il y a encore beaucoup de distance à faire.

Cadre magnifique, non ?

 

C'est maintenant un sentier de crête qui mène jusqu'au Roc de France (et qui suit pendant quelques minutes le GR). Sentier tantôt en sous-bois, tantôt au milieu des rochers. Dans ce dernier cas, ce n'est pas toujours évident à suivre (pas de sentier marqué), mais il y a de nombreux cairns et balisages, donc pas de difficultés.

 

On domine bien la plaine du Roussillon.

 

 

Caché derrière les nuages, le massif du Canigou.

 

Les nuages commencent à arriver depuis l'Espagne.

 

Quelques boucs croisés sur le parcours.

 

Malheureusement, on atteint le Roc de France dans les nuages, dont pour le panorama on repassera. En plus,il bruine! Mais vraiment pas grand-chose par rapport aux jours précédents, et pas très longtemps (2 heures de pluie maximum). Il faut tout de même sortir la cape.

Il est midi passé, il me reste la descente à faire. Le temps est peu engageant, on va donc descendre tout de suite sur Las Illas pour manger là-bas.

J'entame donc la longue descente (900 mètres de dénivelé, dont une partie se fait en Espagne (on passe à côté de l'ermitage-refuge de la Salines) (image agrandie en cliquant dessus).

Tout commence par la voie d'accès aux antennes espagnoles sur le Roc de France : une bonne descente, sous la bruine.

 

Après un gros quart d'heure, on arrive au col du Puits de la Neige. A gauche, c'est le France et on retrouve le GR, à droite c'est l'Espagne.

 

Les panneaux espagnols sont différents des panneaux français...

 

On emprunte alors ce "chemin de la fraternité" (entre la France et les républicains espagnols, du temps de la guerre d'Espagne). Une descente tout droit, en forêt, pour rejoindre la piste de la Salines.

 

Arrivé à la piste au niveau d'un virage, on prend celui-ci à droite, pour passer à côté de cette oratoire (qui renferme une statue de Marie), et cette fontaine (ci-dessous). Attention : le chemin ne passe pas devant le refuge (il faut prendre la piste à gauche, et marcher 2-3 minutes, avec prise d'eau extérieure).

 

C'est un large chemin, en pente forte, qui nous mènera alors au col de Lli. La fatigue commence à se faire sentir, le faim également.

C'est pourquoi je fais une petite halte, et réalise un autoportrait, vêtu de la cape de pluie (il ne pleut plus, mais j'ai eu la flemme de la retirer).

 

Les panneaux indiquent le col de Lli, je vais donc revenir en France. Belle bâtisse en pierre, au demeurant.

 

Dernière descente (au soleil !), en sous-bois

J'atteins le village de Las Illas (après avoir franchi cette barrière), après plus de 2 heures de marche.

 

Je me pose alors sur la table de pique-nique du gîte, avec mes capes séchant au soleil, pour pouvoir enfin déjeuner, sur les coups de 15h.

Un gîte communal (en gestion libre) est ouvert à Las Illas, juste à côté de la mairie-annexe (et d'une ancienne cabine téléphonique).

 

 

Quand on entre, on trouve à gauche les étagères à chaussures, à droite l'accès aux toilettes et douche; au fond, l'escalier mène au dortoir.

 

Une quinzaine de couchages est proposée.

 

A droite du dortoir, voici la salle commune, très bine équipée (avec une cheminée). La porte-fenêtre mène à la table où j'ai déjeuné.

Un lieu très accueillant, et je rassure ceux qui se déplace sans nourriture, un hôtel-restaurant est à 50 mètres.

 

Le voici d'ailleurs (le chemin du col de Lli passe juste à gauche).

J'avais d'abord prévu de dormir dans le gîte, mais je sentais que j'y serai seul. Faire l'aller-retour gîte-restaurant pour les repas m'embêtait un peu (et le fait de dormir sans autres compagnons aussi). J'ai donc demandé s'il restait de la place à l'hôtel, ce qui était le cas (merci la basse saison).

 

J'avais donc ma grande chambre (avec cabinet de toilette et bidet). Certes, WC et douche communs, mais ça ne me dérange pas. Et puis, le tarif de la demi-pension est à peine plus élevé qu'en refuge, donc autant être bien installé (oui, j'apprécie d'avoir un minimum de confort). J'ai partagé mes repas avec d'autres randonneurs (qui font le GR10 "à l'envers", donc d'est en ouest), et j'ai notamment pu leur expliquer la variante jusqu'à la Palette, une portion HRP plus intéressante que via le GR.