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Par deepdelver le 10 Octobre 2012 à 12:00
Une bonne nuit de repos, appréciable aussi après ma journée de récupération, et je suis frais et dispos pour repartir de plus belle pour la deuxième partie du circuit vers Luchon. Une étape courte, encore raccourcie car j'ai pris une variante du GR, que je recommande.
Jusqu'à l'intersection, le sentier grimpe fort. On redescend ensuite dans la vallée avant de traverser quelques bourgades et d'arriver tranquillement à Barèges.
C'est le même temps qu'hier, autant dire qu'il ne va pas faire chaud, et que je risque de passer dans les nuages : il va falloir se couvrir en conséquence. Avant de partir, disons au revoir à la chapelle Solférino.
Un autoportrait à la cape de pluie. Il est 8h40, je prends la rue qui m'emmène au GR (pratique le gîte à 100 mètres).
Le chemin grimpe franchement pour atteindre le village de Villenave, en suivant le ruisseau de l'Yse. Au moins, on est tout de suite dans le bain !
J'adore ces chemins creux, bordés de murets, coincés entre deux champs ! Il y fait frais (surtout aujourd'hui), et c'est très agréable.
Avant de m'enfoncer en bordure de champ, je prends un panoramique sur Luz, depuis la chapelle Solférino (à gauche), jusqu'au château Saint-Anne (à droite) (Cliquez pour voir en plus grand). Le plafond nuageux est vraiment bas, approximativement à 1000 mètres. Heureusement, il ne pleut pas.
Cette montée en bordure de forêt s'est faite dans les nuages, et j'ai doublé un petit groupe de retraités qui fait l'intégralité du GR.
Je suis donc arrivée à l'intersection, 35 minutes après mon départ. Plutôt que de suivre le GR10 (on reste du même côte de la montagne), je préfère faire la version courte (GR10F), plus touristique, et qui me convient bien (vu le temps, je n'ai pas trop envie de m'attarder si je veux faire sécher mes affaires).
Nous restons alors sur un sentier toujours en bordure de champ et de forêt, et dans les nuages, donc assez humide. Juste avant l'intersection avec le panneau en bois (photo ci-dessus), je croise un agent d'entretien qui refait les bordures. Il est temps de redescendre sous la couverture nuageuse.
On arrive par la partie haute, en longeant des maisons qui semblent être des résidences secondaires, d'après les volets fermés. Il faut compter un gros quart d'heure pour atteindre le village depuis la séparation du GR.
Par la route, on rejoint le centre du village et l'église. Sur la parte d'entrée de l'édifice, le tympan représente un chrisme : ce symbole, constitué des lettres grecques χ et ρ (majuscules X et P) sont les deux premières lettres du mot Christ, en grec. Il est souvent associé, comme ici avec les lettes α et ω, qui symbolisent le commencement et la fin (un chrisme similaire est aussi visible à Viey, le prochain village traversé).
De la place, on prend la route que ramène à la départementale, et on passe à côté de cette fontaine au berger.
Quand on rejoint la RD, on la longe sur 100 m, avant de prendre le chemin menant à la déchèterie. Je vous rassure, on ne la traverse pas, mais on prend par derrière un petit chemin, très agréable avec ses petites montées en descentes sous le couvert des arbres, pour atteindre le village suivant. Au passage, on franchit aussi des barrières de troupeaux.
Voici donc l'église de Viey, et on distingue le chrisme au-dessus de la porte d'entrée. Le village étant étagé, on prend des escaliers pour traverser le village (regardez la photo suivante ou le cimetière est au niveau du clocher). Il est 10h10, le temps se réchauffe légèrement, mais les nuages ne partent pas.
À la sortie de Viey, on reprend le même type de chemin (étroit, en sous-bois, qui monte tranquillement) pour atteindre un troisième village : Sers. Entre deux trouées, j'en profite pour prendre une vue sur Betpouey, le village situé de l'autre côte de la vallée.
Une demie-heure jusqu'à Sers, et encore une demie-heure pour atteindre le point culminant : l'oratoire de Saint-Julien. En plein dans les nuages, je ne peux pas profiter de la vue sur les montagnes, mais au moins je profite de la vue sur le hameau de Sers en contrebas (ci-dessous).
Une photo prise vite fait avant que les nuages ne recouvrent le village.
Le chemin est maintenant plat, et en ligne droite jusqu'à Barèges. Une petite heure de marche, et ce sera fait. En me retournant, on voit bien la petite butte de l'oratoire, au-dessus d'une aire de détente avec un restaurant pas encore ouvert (on n'est pas encore en juillet, et je ne sais pas s'il aurait de toute façon ouvert ce jour-là).
Le chemin devient une piste forestière, et on a une belle vue sur Barèges, ancienne ville thermale reconvertie en station de ski prisée. À signaler également que nous sommes à proximité du col du Tourmalet, haut lieu de faits cyclistes.
La vallée de Barèges, bien verte.
Je suis arrivé à Barèges, et vais descendre pour rejoindre l'ancien hôtel thermal de l'Hospitalet, mon hébergement pour ce soir. Arrivée sur les coups de midi, je déjeune sur la terrasse puis vais prendre mes quartiers dans le dortoir qui m'est assigné (je serai seul dans un dortoir d'une vingtaine de lits). L'après-midi je bouquine dans la bibliothèque du lieu et profite de l'accès Internet (en bas débit) pour voir mes messages, consulter la météo (le temps s'arrange) et me poser. Le soir, je dîne en terrasse avec un groupe (normalement on a une belle vue sur la vallée) et je pars me coucher, lisant quelques Je Bouquine. Demain sera la plus longue, mais aussi la plus belle journée de marche.
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Par deepdelver le 17 Octobre 2012 à 12:00
Voici la journée la plus longue, mais surtout la plus belle de cette excursion 2011, puisqu'elle emmène dans la réserve naturelle de Néouvielle.
1250 mètres de dénivelé positif, 650 mètres de dénivelé négatif, environ 17 km, près de 8 heures de marché : un sacré morceau, il faut donc se lever tôt.
Départ dès 7h45, avec le même type de temps depuis 2 jours : plafond bas. Toutefois, il est plus haut qu'hier, et le ciel est plus lumineux, donc le tapis de nuages est moins épais. Après l'immeuble de droite, on quitte vraiment le bourg et on ne retrouvera la civilisation que dans 3 jours (au sesn d'arrivée dans une ville). On prend alors une piste qui longe tranquillement la départementale en direction de Superbarèges.
Les verts pâturages, les granges en pierre, je pars en sifflotant.
Au fond Superbarèges. Dans le creux, je franchis le torrent pris sur la photo suivante. Je suis vraiment bien, reposé comme il faut et je sais que le temps va se découvrir, il faut seulement être patient.
Juste avant d'arriver au parking de la station de ski, je prends la photo de la dernière ferme que je verrai.
Arrivée au parking de Tournaboup, le sentier part au sud et commence vraiment à grimper. Après avoir contourné un jardin botanique, on région une piste montagnarde qui s'enfonce dans la vallée. Cela fait 1 heure 30 de marche (déjà !) et je me rapproche de la couverture nuageuse.
Ce mouton est bien tranquille sur son rocher au bord du chemin. Allons, il faut continuer.
Après avoir franchi un petit ruisseau, on arrive, après 2 heures de marche, à l'intersection des Coubous : soit on part à l'est, en suivant le GR 10, pour prendre la vallée d'Aygues-Cluses, soit on continue au sud vers les lacs des Coubous et une autre entrée de la réserve. Le paysage est maintenant clairement montagnard, avec les rochers, le sentier, les petits ruisseaux, les résineux. Et nous sommes en plein dans les nuages, avec donc une relative fraîcheur. Mais le voile est léger, on ne risque donc pas de se perdre puisque'on voit bien le sentier.
Pendant 1 heure je marcherai dans cette purée de pois, au milieu des rhododendrons et des éboulis.
Le début de la vallée est une succession de petites plaines, et je croise beaucoup de randonneurs (le lieu s'y prête bien). Il est 10 h 30 et je sors des nuages quand j'atteinds une plaine. Je peux ranger la cape de pluie (que j'avais mise pour éviter d'avoir trop froid), je me tartine de crème (c'est maintenant le grand ciel bleu), et je m'apprête à en prendre plein les mirettes.
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Par deepdelver le 24 Octobre 2012 à 12:00
C'est vraiment agréable de marcher au soleil après 3 jours consécutifs sous les nuages. La montée se fait tranquillement, le long d'un ruisseau et de petites plateaux où se reposent les vaches.
La matinée avance, je retrouve de vieilles connaissances (ma paire de retraités nantais, on voit leur sac sur la photo ci-dessus), et le sentier passe au milieu de rhododendrons.
Lar arbres se font plus rares, et je rejoins un grand groupe (au moins 15 personnes) de retraités qui font une excursion dans la réserve de Néouvielle. Evidemment cela ralentit l'allure (pas facile de doubler sur un sentier de montagne !) et on rejoint la cabane d'Aigues-Cluses. Je n'irai pas jusqu'à elle (il y a déjà du monde + le groupe qui va s'y arrête), car le sentier du GR par maintenant au sud, à l'assaut du col de Madamète. Il est 11h30, et cela fait pratiquement 4 heures que je suis parti de Barèges.
Une montée au soleil et je m'apprête à m'arrêter pour déjeuner. cette photo sur la vallée d'Aigues-Cluses) est prise juste avant d'atteindre le grand lac de Madamète. En cliquant sur le lien ci-dessous, vous verrez le paysage en grand format, les flèches indiquant la cabane d'Aygues-Cluses (au fond), et mes deux randonneurs nantais en train de pique-niquer.
Voici donc le grand lac de Madamète. Je pensais au départ pique-niquer là où se trouve mon sac, mais je trouverai finalement bien mieux, sous les deux arbres visibles à droite (un peu d'ombre ne fait vraiment pas de mal à cette altitude, et il est midi passé). Le sentier passe à gauche pour rejoindre le col au fond à gauche. Pendant que je me restaure, un pêcheur arrive et va s'installer pour l'après-midi.
Après une heure de repos, je repars car il me reste encore beaucoup de chemin à faire (montée au col, puis descente dans la réserve jusqu'au lac d'Orédon pour rejoindre l'hôtel où je vais dormir).
La montée n'est pas difficile, on passe au milieu de lacs plus ou moins petit, mais il n'y a plus d'ombre. Par contre, il y a toujours les rhododendrons.
Encore deux petits lacs (un groupe s'y est arrêté). Et ça y est, je vois l'observatoire du pic du Midi de Bigorre. Certes, on ne le voit pas bien ici, mais attendez un peu.
La végétation est toujours belle en montagne en début d'été. la preuve, ces gentianes de Koch.
Ca y est, j'ai enfin atteint le col de Madamète, 6 heures après être parti de Barèges (il est 13h50). Le paysage est forcément magnifique, mais avant de descendre, jetons un dernier coup d'œil au nord, par là où je suis arrivé. Dépouillé, non ?
Le voilà, le fameux observatoire du pic du Midi de Bigorre ! (vous pouvez aussi le voir dans son environnement sur le panorama au-dessus, en cliquant sur le lien). Lorsque je reviendrai dans la région dans quelques années, je passerai au pied , mais je ne pense pas que j'aurai le temps d'y faire un détour.
Maintenant, tournons nous au sud et nous n'avons plus du tout le même paysage. On voit à gauche le sentier qui descend dans la réserve de Néouvielle (et son premier lac le Gourg de Rabas) et au fond des pics enneigés. La petite pyramide sombre que vous voyez à droite est le pic de Néouvielle. Au col, un couple se pose, la jeune femme sous sa capuche, le jeune homme en train de se restaurer (si je me souviens bien, cela remonte à plus d'un an !).
Allons, il me faut maintenant descendre.
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